Dans une certaine mesure, nous avons toutes et tous assimilé et intégré les mêmes croyances et comportements haineux et dénigrants sur les groupes de population défavorisés que de nombreux parents de ces groupes mêmes. (Voir Attitudes et croyances). Cela peut subtilement teinter notre façon d’interagir avec les parents de ces groupes, parfois sans nous en rendre compte.
Si nous négligeons de tenir compte des compétences et de la sagesse des parents ou si nous interagissons avec eux en présumant qu’ils n’ont pas les compétences requises, et donc que nous n’avons rien à apprendre d’eux, nous risquons de reproduire malencontreusement le déséquilibre du pouvoir présent dans notre société. Par conséquent, les parents peuvent quitter l’entretien en ayant le sentiment de ne pas avoir été entendus ni compris.
Il reste qu’en tant que membres du personnel enseignant ou de l’école, nous possédons des compétences dans notre domaine. Nous aussi, nous pouvons transmettre des connaissances et de la sagesse aux parents. Dans le meilleur intérêt de nos élèves, nous avons la responsabilité de déterminer les stratégies et les approches proactives et réactives propices à établir des relations fondées sur le partage du pouvoir (voir Partage du pouvoir), avec comme but de forger une alliance menant à un partenariat sain. Nous pouvons commencer par nous-mêmes, en développant nos compétences et notre capacité d’appliquer un grand nombre d’outils propices à forger une alliance avec les gens qui vivent de l’exclusion sociale. Le cheminement menant à l’établissement d’alliances avec les parents commence souvent avec une prise de conscience. (voir Forger une alliance).