La création de systèmes et de structures encadrant le travail avec les parents permet d’ajouter du contenu à notre message à l’effet que « nous ne pouvons y arriver sans vous ». Si nous facilitons la multiplication des liens et des réseaux communautaires, nous renforçons du coup la capacité des parents à promouvoir et à renforcer une culture scolaire propice à la sécurité et à l’inclusion.
Chez les parents, la motivation et l’intérêt à participer aux efforts pour promouvoir l’équité et l’inclusion et pour prévenir l’intimidation risquent davantage de se manifester s’ils peuvent s’intégrer à une structure transparente et éprouvée. Des groupes ou des comités permanents contre l’intimidation – comme un comité sur la sécurité dans l’école ou un comité sur l’accessibilité – composés de membres du personnel de l’école, de parents et (selon le cas) d’élèves, peuvent fournir aux parents un cadre positif où développer leurs compétences.
Des structures transparentes peuvent faciliter et encourager la participation, en envoyant le message que l’engagement des parents se veut une norme à l’école. Parallèlement, il importe de maintenir la souplesse et la réceptivité des structures. La rigidité et les formalités peuvent décourager toute manifestation d’un intérêt ou d’un leadership.
Les écoles peuvent tenir lieu de plaque tournante de la collectivité, en attirant les parents qui ont un lien direct en raison de la présence de leurs enfants. En ouvrant les portes de l’école à des activités communautaires, nous pouvons aider à bâtir un sentiment de cohésion et de solidarité.
Si les écoles font partie d’associations locales ou de groupes de soutien du voisinage ou de la collectivité francophone locale, elles ont ainsi la possibilité de s’intégrer à l’ensemble de la collectivité pour créer des solutions et examiner des façons d’aborder des enjeux délicats en commun. Dans ce genre de comités, les membres traitent souvent de préoccupations communes à bien des parents, comme la drogue et le crime de rue. En encourageant les parents à participer à des groupes d’intérêts spéciaux ou provinciaux qui en couvrent plus large, nous faisons en sorte de les aider à renforcer leur capacité à contribuer à un changement systémique. Les parents marginalisés trouveront aussi le soutien, les conseils et la validation nécessaires par rapport à leur vécu, ce qui enrichira du coup leur capacité à travailler au changement au sein de l’école de leurs enfants.
Voici quelques exemples de moyens que peuvent utiliser les écoles pour faciliter la création de réseaux entre les parents :
- fournir aux parents toute l’information utile sur les structures à mettre en place conformément aux exigences du Ministère, comme le CPP (comité de participation des parents), et encourager leur participation;
- informer les parents des groupes d’intérêt ou des associations provinciales plus larges mis sur pied à leur intention, et les encourager à établir et à entretenir des liens (p. ex. Parents partenaire en éducation);
- faciliter les liens entre les activités scolaires locales et les mouvements et les réseaux provinciaux en général.