Par la prise de conscience de soi-même, nous pouvons percevoir plus clairement et plus honnêtement les parents de nos élèves. Si nous reconnaissons notre propre identité et nos propres privilèges, nous pouvons avoir une idée plus claire de nos idées préconçues sur certaines personnes et familles.
Par exemple, je suis en mesure de reconnaître mes idées préconçues sur ce qui suit :
- Qu’est-ce qui constitue une famille « normale »? Quels en sont les membres? Quelle est sa composition?
- Qu’est-ce qu’une « bonne » famille? Comment et où vivent ses membres? Comment se comportent ses membres? À quoi ressemblent-ils?
- Qu’est-ce qu’un « bon » parent? Qu’est-ce qui caractérise son comportement?
Nous avons toutes et tous des préjugés qui peuvent faire surface à tout instant, comme lorsque nous nous trouvons dans une situation inattendue. Si nous prenons le temps de nous brancher sur nos pensées et nos sentiments, nous pourrions nous rendre compte que nous sommes en train de passer un jugement sur les parents ou de les étiqueter. Il peut se révéler utile dans ces moments de penser au déséquilibre du pouvoir systémique et complexe qui peut influencer les interactions entre les parents et le système scolaire.
Au cours de la prochaine semaine à l’école, essayez d’observer votre processus de pensée et vos réactions émotives dans diverses situations et avec les gens que vous rencontrez. Prenez note mentalement de vos préjugés au sujet des personnes et de leur vécu.
C’est la soirée des rencontres entre le personnel enseignant et les parents à l’école. La soirée tire à sa fin. Vous jetez un œil sur votre liste et vous voyez qu’une famille en particulier ne s’est pas présentée. Vous vous rendez compte que vous êtes en train de tirer des conclusions sur les raisons de leur absence, en présumant qu’ils « s’en fichent ». Vous prenez le temps de reconstruire vos idées, en laissant de la place à d’autres possibilités. Vous vous souvenez que la famille n’a pas de voiture et qu’un des parents a deux emplois.