L’établissement d’une alliance avec les parents nous fait passer par une démarche de réflexion et de questionnement menant à des gestes concrets.
Les efforts déployés pour assurer un partage du pouvoir équitable avec les parents peuvent parfois donner lieu à des mesures concrètes visant à redresser le déséquilibre du pouvoir. Les gestes que nous posons comme allié.e.s cherchant à améliorer l’équité et l’inclusion pour les parents défavorisés peuvent aller des petits gestes individuels aux grands efforts pour changer le système (y compris le système scolaire).
Au même titre qu’un témoin proteste pour appuyer une personne qui se fait intimider, le plus petit geste pour partager le pouvoir avec les parents marginalisés a son importance et sa signification.
Une enseignante rencontre la tutrice d’une de ses élèves qui est une femme transgenre. Elle veut lui parler de l’intimidation que subit l’élève. L’enseignante remarque que la femme semble très anxieuse et pas trop sûre d’elle-même pendant l’entretien. Elle est de toute évidence très mal à l’aise de se trouver à l’école en train de s’entretenir avec l’enseignante. Toutefois, ses commentaires sur les façons de rendre les communications, les activités et les initiatives de la classe et de l’école moins normatives du point de vue du genre sont très intéressants. L’enseignante reconnaît que cette tutrice a un point de vue très valable à transmettre. Elle est au courant que le conseil d’école est en train de réviser les politiques et les procédures de l’école sur l’équité et l’inclusion. Elle sait aussi qu’il serait difficile pour la tutrice de participer à une telle activité. Dans un premier temps, l’enseignante obtient l’accord de la tutrice. Par la suite, elle approche le conseil d’école et facilite la communication entre les deux pour que le point de vue de la tutrice puisse éclairer le processus de révision.