Nous devons tenir compte du fait que certains élèves peuvent être ou avoir été la cible d’abus de pouvoir. Il peut s’agir d’un abus de pouvoir aux mains d’une personne adulte ou de harcèlement ou d’intimidation aux mains de leurs pairs. Une telle expérience est diamétralement opposée à l’autonomisation, représentant une perte de pouvoir et de contrôle. Il peut se révéler très difficile pour les élèves qui sont été la cible d’un type d’agression quelconque de discuter des sujets liés à l’autonomisation parce que cela peut engendrer chez ces jeunes des souvenirs ou des sentiments difficiles à gérer.
Certains élèves qui participent aux discussions peuvent faire mal aux autres. N’oublions jamais qu’un.e élève qui intimide les autres dans la classe, peut être, et est probablement, la cible d’intimidation ou d’agression dans un autre contexte.
Pendant la discussion, nous pouvons utiliser un langage qui présume qu’il y a des personnes survivantes dans le groupe. Nous pouvons l’intégrer à la discussion lorsque le sujet se présente.
Le dire :
Les personnes parmi nous qui ont vécu une forme d’intimidation ou d’agression savent combien il est difficile d’accepter qu’une personne nous retire notre pouvoir.
Nous pouvons remettre en question les idées et les opinions qui jettent le blâme sur la personne qui a été la cible d’intimidation ou d’agression.
Le dire :
Nous devons toutes et tous nous rappeler que la personne qui subit de l’intimidation ou une agression quelconque n’est jamais responsable. La personne qui a recours à l’intimidation ou à l’agression est entièrement responsable, peu importe la situation.
Il est important aussi de prendre note mentalement de toute personne qui semble mal à l’aise ou dont le comportement change pendant la discussion afin de faire un suivi auprès d’elle par la suite.
En plus de ces lignes directrices, il existe bien d’autres façons dont nous en tant qu’enseignant.e.s peuvent et doivent faire preuve de vigilance et réagir dans les situations impliquant des élèves qui ont été la cible d’agression et qui ont peut-être besoin de soutien, ou parfois même de protection. Afin de nous préparer à répondre de manière efficace face à ces situations, nous pouvons réviser les protocoles établis par nos écoles et conseils scolaires, afin de répondre aux besoins des élèves qui sont survivant.e.s de violence ou d’harcèlement sexuel ou qui ont besoin de protection pour une autre raison. Nous pouvons aussi revoir les informations concernant notre obligation légale à signaler les élèves en besoin de protection.
Pour en savoir plus sur l’obligation juridique de signaler le cas des élèves qui ont besoin de protection, veuillez consulter la section « Signaler les cas d’enfants victimes de mauvais traitements » à l’adresse http://www.children.gov.on.ca/htdocs/French/topics/childrensaid/reportingabuse/index.aspx.