Mon message aux autres membres du personnel enseignant est de lâcher prise et de renoncer à avoir tout le contrôle – vous en récolterez les bénéfices. Chaque enfant veut avoir le sentiment que l’on a besoin d’elle ou de lui; c’est avec l’autonomisation qu’on y arrive.
Les divers privilèges sociaux (y compris l’adultisme) semblent naturels et acceptables et passent souvent inaperçus, et c’est dans la nature humaine d’emprunter les chemins les plus faciles. En tant qu’adultes, à la maison ou au travail, nous devons nous assurer de constamment faire preuve de vigilance pour éviter d’utiliser notre pouvoir en vue de faciliter notre vie sans nous soucier des points de vue et des préférences des jeunes. En même temps, nos vies professionnelles et personnelles sont souvent très exigeantes, nous devons chaque jour mener de nombreuses négociations et prendre de multiples décisions. Notre temps et notre énergie ont des limites.
En réalité, nous ne sommes pas forcés de choisir entre nos propres besoins et nos propres droits et ceux des élèves pour utiliser notre pouvoir de façon constructive. Nous pouvons établir des limites claires en faisant preuve d’intégrité, en respectant l’intelligence des élèves et en développant leur compassion. Une telle approche exige une confiance et un respect mutuel. Elle est le résultat d’un processus d’établissement de relations. Nous concluons en quelque sorte un contrat social avec nos élèves, créant un consensus de façon à nous permettre de travailler ensemble dans la paix et le respect dans un milieu que nous partageons : notre école.
- Nous devons parler de la nécessité de mettre un peu d’ordre dans la classe. Bon nombre d’entre vous m’avez dit que vous aimez laisser vos choses traînées autour de vous parce que comme cela vous savez où elles sont. Je sais bien que le besoin d’ordre diffère d’une personne à l’autre, mais il faut aussi penser à la sécurité. Alors, que pouvons-nous faire pour que nos invités et nous-mêmes puissions nous déplacer dans la salle de classe sans risquer de trébucher ou de se frapper sur un objet, comme une chaise, un livre ou un jouet?
- Je suis vraiment ravi.e que tu viennes me parler de ce projet. J’ai entendu dire que tu n’étais pas content.e de ta note et que tu la trouves injuste. J’aimerais bien entendre ce que tu as à dire là-dessus. Je t’expliquerai aussi comment j’ai calculé ta note. Voyons voir si nous pouvons trouver un terrain d’entente.