Dans votre interaction avec les parents lors d’un incident impliquant de l’intimidation, vous aurez parfois à faire intervenir une tierce partie pour répondre à un besoin particulier ou pour vous conformer à une exigence juridique. Certaines réglementations, lois et directives stipulent les exigences juridiques se rattachant à la participation de la directrice ou du directeur. Par exemple,la loi 13 – La Loi pour les écoles tolérantes, stipule que le personnel de l’école doit faire rapport à la directrice ou au directeur des incidents susceptibles d’entraîner une suspension ou un renvoi, notamment dans un cas d’intimidation. (Pour en savoir plus au sujet de loi 13, consultez ontla.on.ca/web/bills.)
Il importe également d’informer la directrice ou le directeur si le bien-être des élèves est menacé, par exemple, si un élève a des pensées ou des intentions liées au suicide ou à la violence. (Pour en savoir plus sur la politique scolaire par rapport à cette question, consultez le site Web du ministère de l’Éducation de l’Ontario, à l’adresse edu.gov.on.ca.)
En plus des exigences mandatées par la loi, les écoles et les conseils scolaires disposent de leurs propres politiques et procédures afin d’orienter à ce titre les enseignantes, enseignants et les autres membres du personnel de l’école. Certains aspects de la responsabilité de rapporter une situation à la directrice ou au directeur peuvent varier d’une école à une autre. En tant qu’enseignantes et enseignants, il est important que nous soyons au courant des lois et de ces responsabilités et exigences internes.
Au-delà des exigences mandatées par la loi et les politiques, les enseignantes et enseignants peuvent décider de faire intervenir une tierce partie pour toutes sortes de raisons. Des parents peuvent aussi demander la présence d’une personne de confiance, comme un ami ou une amie, un membre de la famille ou un travailleur ou une travailleuse communautaire. Nous pourrions nous-mêmes constater l’utilité de cette tierce partie, dans le cas par exemple des parents qui semblent avoir moins confiance en eux ou en leur capacité (notamment s’ils sont marginalisés). Une façon d’équilibrer le pouvoir serait dans ce cas de les inviter à se faire accompagner par une personne de confiance.
La barrière des langues peut également entrer en jeu chez les parents qui viennent d’arriver au Canada, si le français ou l’anglais ne sont pas leur langue maternelle. Il y a peut-être lieu dans ce cas de les inviter à se faire accompagner par une personne agissant comme interprète.
Il est parfois utile de demander à une personne d’un organisme ou d’un service externes de fournir un soutien ou d’assurer la défense des droits. Cette personne est susceptible d’offrir une nouvelle perspective sur une question. Elle peut également donner des commentaires propices à une communication constructive, en posant des questions et en soulevant des points auxquels n’auraient pas pensé ou avec lesquels n’étaient pas à l’aise les enseignantes et enseignants, la direction ou les autres membres du personnel de l’école.
Il peut parfois se révéler utile de trouver dans la collectivité des groupes et des services pertinents si les parents semblent avoir besoin d’un soutien additionnel adapté à leur situation particulière (p. ex. services respectueux de la culture; services pour femmes; services pour adultes et jeunes LGBTQ).
Les membres du personnel de soutien de l’école ont un rôle de premier plan à jouer si les élèves ont besoin d’un soutien additionnel, que ce soit en raison des dommages causés par l’intimidation ou parce que ces élèves vivent un conflit intérieur, comme une crise d’identité par exemple. Surtout au niveau secondaire, les membres des autres professions, comme les conseillères ou conseillers en orientation, les travailleuses ou travailleurs sociaux ou d’autres membres du personnel de soutien, sont aussi partie prenante de l’intervention. Nous pourrions leur demander de participer à une réunion avec les parents.
Les enseignantes et enseignants peuvent également ressentir le besoin de demander la présence d’une tierce partie. Cela peut arriver si nous sentons que la situation risque de devenir explosive ou si nous ne nous sentons pas tout à fait en sécurité dans nos rencontres individuelles avec un parent. Il est important de savoir que, dans certaines situations, la présence d’une tierce partie peut créer plus de tension, selon la façon que cette intervention est perçue. Il serait peut-être plus judicieux d’avoir des contacts informels avec le parent en fixant d’abord une rencontre individuelle. Si le besoin se fait sentir, si nous n’arrivons pas à résoudre un problème nous-mêmes, nous trouverons peut-être utile de nous faire accompagner par une personne-ressource susceptible de favoriser un climat neutre.
Il est utile d’intégrer les lignes directrices concernant les personnes-ressources pouvant agir comme tierces parties et l’information sur les services communautaires dans les politiques et les procédures de l’école sur l’intimidation.