Pierre est un élève de 7eannée dans une école de langue française. Chaque jour, ses camarades de classe et lui prennent le même autobus scolaire que les élèves d’une école anglaise. Il y a environ trois fois plus d’élèves anglophones que francophones, les Francophones sont donc en nombre minoritaire. Pierre et ses camarades s’assoient généralement ensemble pour être plus solidaires et pour se protéger mutuellement. Ils sont la cible d’intimidation chaque jour depuis le début de l’année scolaire. Les élèves anglophones insultent les Francophones. Le petit groupe d’amis se tient à l’arrière de l’autobus. Ils aimeraient bien pouvoir leur répondre quelque chose, mais ils sont moins nombreux et ils ne connaissent aucune insulte sur les Anglophones.
Pierre est fier de son héritage et de la langue française. Il a toujours étudié dans des écoles de langue française. Il a même fréquenté une garderie de langue française. Mais quand il entend les propos affreux et voit le mépris sur le visage des Anglophones, il se sent instantanément petit et stupide. Ses amis et lui n’en parlent pas, ils s’assoient silencieusement à l’arrière et attendent de pouvoir descendre de l’autobus.
Un jour, les deux écoles tiennent une activité conjointe bilingue pour célébrer une journée historique importante dans l’histoire de leur collectivité. Alors que les élèves commencent à arriver à l’endroit où se déroule l’activité – une salle de réunion locale – l’enseignante de Pierre remarque que Pierre et ses camarades sont soudainement très silencieux et semblent même anxieux. Ces jeunes, qui sont normalement énergiques et débordant d’enthousiasme, chuchotent entre eux et restent à l’arrière, jetant des regards nerveux autour d’eux. Les élèves anglophones arrivent et prennent leur place. L’activité se déroule sans incident. Mais l’enseignante de Pierre se promet d’aller parler à Pierre et à ses amis pour leur dire ce qu’elle a observé.
En parlant à Pierre et à ses copains, l’enseignante apprend ce qui se passe dans l’autobus tous les jours. Elle décide d’en parler à la direction de l’école qui communique avec la direction de l’école anglaise. Les directions des deux écoles s’entendent sur l’importance d’élaborer une stratégie contre l’intimidation en insistant principalement sur les protocoles dans les autobus scolaires et en faisant de la sensibilisation au sujet de l’importance et les accomplissements des collectivités franco-ontariennes à l’échelle locale et provinciale.