Omar

Omar est un nouvel élève dans une école secondaire. Il est en 10e année. Il vient d’arriver du Maroc il y a à peine trois mois. Il essaie d’apprendre un nouveau style de vie en maintenant ses références culturelles. Il trouve parfois difficile de s’ajuster au système scolaire car il est très différent de ce qu’il a connu.

Omar se sent perdu, seul, déplacé et invisible dans sa nouvelle école. À ce jour, aucun membre du personnel scolaire ne l’a abordé pour s’informer de lui ou de ses besoins. Il a noué des amitiés avec d’autres jeunes qui sont aussi des nouveaux arrivants, mais il n’a pas d’amies ou d’amis d’origine canadienne. Il a essayé de parler à quelques-uns des élèves canadiens, mais elles et ils ne semblent pas beaucoup intéressés à le connaître. Il sait qu’il a un accent assez prononcé quand il parle français et que les gens qui ne sont pas habitués à son accent peuvent avoir de la difficulté à le comprendre. Parfois, c’est Omar qui ne comprend pas les blagues que font les jeunes.

Bien que ces jeunes ne soient pas méchants comme tel, elles et ils semblent plutôt indifférents envers lui. Il est pas mal certain que c’est parce qu’on le perçoit comme étant trop différent. En fin de compte, Omar est exclus de beaucoup d’activités sociales, comme des fêtes ou des repas communs dans la cafétéria. Il n’a tout simplement pas de sentiment d’appartenance à sa nouvelle école et il est à court d’idées et de stratégies pour essayer de s’intégrer.

Tous les jours Omar demande à son enseignant d’aller aux toilettes et revient après une dizaine de minutes. Son enseignant se demande pourquoi il prend tout ce temps-là et décide de lui en parler. Il apprend qu’Omar est musulman pratiquant et qu’au lieu d’aller aux toilettes, il fait sa prière. Omar admet qu’il ne voulait pas demander la permission pour aller faire sa prière parce qu’il avait peur qu’on lui refuse.

L’enseignant exprime un sens d’ouverture devant ces pratiques religieuses. Il reconnaît qu’immigrer dans un nouveau pays implique toute une série d’ajustements et s’engage à faciliter ce processus pour son élève. Pour commencer, l’enseignant revendique l’aménagement d’un lieu de prière pour Omar et pour tous les autres élèves de différentes religions ou croyances spirituelles qui en ont besoin. Grâce à la compréhension et à l’empathie démontrées par son enseignant, Omar se sent en confiance avec lui et un peu moins seul dans sa nouvelle école.