La majorité des élèves ne subissent pas d’actes d’intimidation et n’y ont pas recours. Ce sont les témoins. À ce titre, ils possèdent l’immense pouvoir– souvent inexploité– d’influencer positivement la culture de l’école. Nous négligeons aussi bien souvent de tirer profit de la capacité des enfants et des adolescentes et adolescents à se soutenir les uns les autres. Nous savons que bon nombre d’entre elles et d’entre eux n’apprécient pas être témoins d’actes d’intimidation et veulent les faire cesser. Les adultes sont aussi nombreux à ressentir de l’anxiété et de la culpabilité. Si une école offre aux élèves des façons sécuritaires de soutenir les élèves qui subissent des actes d’intimidation, la plupart d’entre elles et d’entre eux seront soulagés et contents de les appliquer.
Quiconque veut refuser de coopérer avec une personne qui a de l’influence et utilise son pouvoir de façon négative a besoin d’une bonne dose de courage. Pour créer une culture saine dans les écoles, nous devons proposer aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents des façons sécuritaires et simples d’agir selon leur conscience si elles et ils sont témoins d’injustice. Nous devons aussi veiller à ce qu’elles et ils ne compromettent pas leur sécurité pour garantir celle d’une autre personne.
Voici des exemples de façons dont les témoins peuvent éviter de donner du pouvoir à une élève ou un élève qui se livre à des actes d’intimidation.
- Montrez que l’on soutient l’élève qui subit les actes.
- Demandez l’aide d’amies, d’amis ou d’adultes (à l’école ou à l’extérieur).
- Refusez de rire avec les autres ou de regarder les actes d’intimidation.
Bien des enfants et des adolescentes et adolescents sont capables de poser ces petits gestes simples de courage et de gentillesse qui peuvent créer un milieu sain à l’école. En tant qu’adultes, il nous incombe de favoriser la création et le maintien d’une culture axée sur la compassion.