La plus grande contribution que de nombreux parents apportent à la culture scolaire est sans doute leur passion pour le bien-être de leurs enfants. Ce grand souci pour leurs enfants peut se traduire en une énergie constructive et en une détermination inlassable.
Dans la plupart des cas, les parents sont naturellement très protecteurs. Dans une situation d’intimidation, que leurs enfants soient la cible ou responsables des gestes, il est plus que probable que ce sentiment de protection fasse surface. Lorsque la motivation des parents, de faire cesser les actes d’intimidation ou le problème d’iniquité de façon constructive est jumelée à une ouverture d’esprit et une réceptivité de la part des membres du personnel enseignant et de l’école, les résultats peuvent être remarquables.
En revanche, la même énergie qui découle du désir de prendre soin de leurs enfants et de les protéger peut se transformer en inconvénient. Les parents peuvent parfois avoir de la difficulté à prendre un peu de recul et à rester objectifs. Ils peuvent se porter à la défense de leur enfant sans tenir compte de tous les aspects d’un incident et du bien-être des autres enfants ou, encore, des élèves de la salle de classe ou de l’école. Ils peuvent se mettre sur la défensive et résister à admettre la responsabilité de leur enfant. Dans ces cas, il est plus difficile pour le personnel de l’école d’amener l’enfant à assumer la responsabilité de ses gestes.
Les parents n’ont pas nécessairement l’information ni les aptitudes voulues pour prévenir l’intimidation. Il est bien de se rappeler que, dans notre culture de plus en plus numérique et médiatisée, l’éducation des enfants est devenue très complexe. On s’attend à beaucoup plus des parents. Ils sont nombreux à fonctionner en silo, avec très peu de soutien. Les médias sociaux et Internet influent sur l’éducation des enfants. Les parents ne peuvent plus aujourd’hui présumer que leurs enfants sont en sécurité parce qu’ils sont à la maison, dans leur chambre.
En outre, les parents ne sont pas à l’abri des attitudes et des circonstances qui caractérisent et façonnent notre société. Le stress et le manque de temps qui ouvrent la porte à la compétition, à l’individualisme et à l’apathie peuvent grandement influencer la volonté et la capacité des parents de participer aux efforts pour façonner la culture scolaire et pour appuyer leurs enfants s’ils sont impliqués dans une situation d’intimidation ou aux prises avec un problème d’iniquité. S’il arrive que les parents font montre d’étroitesse d’esprit dans leurs propos ou dans leur attitude, ils risquent de blesser les membres du personnel enseignant et, bien sûr, ce faisant, de miner considérablement les efforts pour favoriser la sécurité et l’inclusion dans les écoles et les salles de classe.