Établir les liens : plusieurs chemins mènent à l’autonomisation des élèves…
Ce que l’autonomisation des jeunes signifie pour moi, c’est la capacité qu’ont les jeunes de prendre des décisions, de bénéficier d’un pouvoir d’action et de changer leur vie et la vie des autres.
Notre monde change et à mesure que le 21e siècle avance, nous remarquons un virage intéressant dans le domaine de l’éducation en Ontario. On refaçonne la perception qu’ont les adultes des jeunes et de leur rôle et capacités.
Il est de plus en plus complexe de préparer les élèves pour qu’elles et ils puissent naviguer dans cette nouvelle ère en constante évolution. De quoi auront besoin les jeunes pour survivre et prospérer dans nos collectivités et sur le marché du travail dans dix ans? La technologie fait des progrès à un rythme tel que cela rend la simple acquisition de connaissances désuète. Pour pouvoir s’épanouir dans des collectivités et des milieux de travail de plus en plus divers et dans un monde de plus en plus interconnecté et interdépendant, nous avons besoin de lignes directrices particulières fondées sur des valeurs et des croyances partagées.
Pour pouvoir affronter cette transformation rapide, nous nécessitons tout un éventail de compétences et d’aptitudes telles que la pensée critique, la capacité de prendre des initiatives et un cadre moral très clair pour la prise de décision éthique. Les aptitudes interpersonnelles et prosociales, telles que le respect des différences, le sens de la responsabilité, l’empathie et la coopération sont essentielles pour que les élèves puissent jouer leur rôle futur de citoyens engagés dans une société diverse, dynamique et démocratique.
L’école – comme sphère d’influence prédominante dans la vie des élèves – fonctionne comme un laboratoire d’apprentissage pour mettre à l’essai les aptitudes et compétences qui sont le fondement des interactions et des relations humaines respectueuses, sécuritaires et compatissantes.
Afin de préparer adéquatement l’avenir de leurs élèves, de nombreux membres du personnel enseignant et des écoles participent de plus en plus à des processus pédagogiques et font partie de réseaux beaucoup plus vastes et divers que ceux auxquels nous avons probablement eu accès lorsque nous étions étudiant.e.s. De plus en plus, nous concentrons nos efforts non seulement sur les connaissances des élèves, mais aussi sur qui elles et ils sont, sur ce qu’elles et ils pensent et sur les nombreuses façons dont elles et ils apprennent.
Bien que les preuves démontrent que cette approche mène à de meilleurs résultats et à un meilleur rendement scolaire en général, en plus d’aider les jeunes à développer leurs compétences et à acquérir les aptitudes nécessaires pour le marché du travail, l’objectif n’est pas uniquement pragmatique; l’approche est fondée sur la perception de l’élève comme étant une personne à part entière et un être humain. Vue sous cet angle, l’éducation se révèle donc un processus visant à stimuler non seulement l’esprit des jeunes, mais également leur cœur. C’est ainsi que l’on arrive à favoriser le développement du caractère – et l’acquisition de nombreuses qualités et valeurs humaines essentielles que l’on partage toutes et tous.
En Ontario français cette réalité a une autre dimension. Le monde de la technologie en est un où l’anglais est prédominant. C’est dans ce contexte que les écoles de langue française visent à susciter l’engagement identitaire des élèves et à développer chez eux un sentiment d’appartenance à la communauté francophone. L’engagement identitaire tout comme le développement du caractère ne s’impose pas. En nous concentrant sur les besoins de l’élève comme être humain et social, en créant des espaces sains, accueillants et sécuritaires au sein des écoles, le COPA avance qu’il est possible de favoriser davantage l’engagement identitaire et le sentiment d’appartenance des élèves francophones des écoles de langue française.