Les programmes-cadres du système d’éducation publique de l’Ontario comprennent déjà des attentes axées sur le développement social, interpersonnel et civique des élèves.
Je ne me soucie pas tellement du fait que vous vous souveniez de ce que "e=" signifie, que vous connaissiez les équations quadratiques ou que vous puissiez réciter un poème… Je me soucie par contre du fait que vous vous soyez toutes et tous présents en classe et que vous participiez. Ce rapport que j’ai avec les élèves me sert beaucoup dans ma pratique parce que c’est à partir de ce moment qu’ils s’engagent pleinement. En établissant un contact avec mes élèves sur un sujet qui les passionne, ils reviennent toujours.
Dans les efforts que nous déployons pour développer le caractère des jeunes en favorisant leur autonomisation, nous sommes nombreux à avoir réexaminé et reconsidéré nos mesures et définitions du succès. L’Initiative du développement du caractère et toute une série d’autres initiatives mises de l’avant par le Ministère ont fourni une myriade d’options nous permettant d’intégrer le développement du caractère et l’autonomisation des jeunes dans le programme d’études.
Nous avons reçu le mandat du Ministère de soutenir non seulement le rendement scolaire des élèves en matière de littératie et de numératie, mais aussi le développement des traits de caractère et des aptitudes sociales. En élargissant notre définition du succès, de nombreux membres du personnel enseignant ont intégré le développement des traits de caractère, et donc, l’autonomisation des jeunes. Nous transmettons ainsi le message aux élèves que nous valorisons ces traits et que nous les prenons au sérieux, renforçant donc les qualités, les comportements et les attitudes que nous voulons encourager.
Quand nous comptons voir chez nos élèves de l’empathie, un respect des différences et un sens de la responsabilité, nous ouvrons notre esprit à un nombre illimité de possibilités d’intégrer proactivement ces traits de caractère dans l’apprentissage quotidien des élèves.
Au début de ma carrière, j’ai travaillé pour l’enfance en difficulté. Souvent ces élèves sont stigmatisés. Les gens ne croient pas en ces jeunes et ne s’imaginent pas qu’elles ou ils ont des capacités quelconques. Une des élèves a voulu faire un projet avec des ami.e.s – une collecte de fonds pour un pays où il était survenu un désastre naturel. J’ai approuvé cette initiative et les élèves concernés ont mobilisé toute la classe entière. J’ai aidé à la promotion et aux efforts de coopération. Je les ai aidés aussi à développer leurs aptitudes en matière de mobilisation. Les jeunes n’ont pas réussi à recueillir beaucoup de fonds, mais la jeune fille qui a initié le projet a vraiment eu l’impression que l’on avait reconnu ses efforts. Son idée avait compté. Les autres élèves ont eu le sentiment de pouvoir vraiment aider et d’avoir la capacité de changer les choses. J’ai constaté que les élèves avaient eu la chance de rayonner. Ce n’était pas parfait – la fin ne ressemblait pas à une émission de télé – mais j’ai vu une lueur d’espoir et de confiance. Ça, c’est de l’autonomisation!