Dans l’esprit de la Politique d’aménagement linguistique de l’Ontario (2004) et de la Stratégie ontarienne d’équité et d’éducation inclusive, cette vision [concertée de l’avenir pour la francophonie ontarienne] doit se réaliser dans un espace d’épanouissement personnel et collectif qui accueille tous ceux et celles qui veulent participer au devenir de la culture francophone en Ontario.
dans les écoles de langue française de l’Ontario, 2009, p. 9
Bien que nous soyons nombreux à orienter intuitivement nos stratégies d’enseignement vers l’autonomisation dès le début de notre carrière, nous sentons peut-être le besoin de formation ou de soutien pour développer davantage nos compétences et nos habiletés à cet égard. Bon nombre d’entre nous cherchent des occasions d’apprendre des compétences et des stratégies pour soutenir de nouvelles façons de travailler.
Nous pouvons trouver plusieurs sources de soutien actuelles ou potentielles dans nos écoles et collectivités.
Comme nous en avons déjà discuté, avec un peu de recherche, nous pouvons parfois découvrir de précieux services et ressources fournis par des organismes communautaires compétents. Des personnes aux vues similaires dans notre communauté scolaire peuvent aussi nous offrir un soutien – qu’il s’agisse de collègues, de membres du personnel d’administration, de parents, tutrices ou tuteurs. Repérer et aborder ces allié.e.s peut transformer les efforts que nous déployons en vue d’apporter un changement à notre propre pratique et à notre environnement scolaire. À tout le moins, nous nous sentirons plus forts et plus confiants si nous travaillons avec d’autres personnes qui partagent notre point de vue.
Nous vous encourageons justement à partager davantage votre point de vue lorsque vous essayez de donner l’exemple et de démontrer la valeur et l’influence d’une éducation basée sur l’autonomisation.
- Présenter le concept graduellement : Au sein de nos écoles, nous pouvons introduire graduellement le concept de l’autonomisation des jeunes, en commençant par des situations simples et inoffensives dans lesquelles nous donnons aux élèves la chance de prendre des initiatives et de prendre les choses en main. À partir de là, nous pouvons les laisser prendre de plus en plus de décisions, augmentant graduellement le degré de pouvoir que nous partageons avec nos élèves au fur et à mesure que nous gagnons la confiance de nos collègues.
- Partager les réussites : Nous pouvons tirer profit de chaque exemple d’initiatives – petites ou grandes – menées avec succès par les élèves afin de démontrer leur capacité. Il importe de souligner ces réussites en les présentant ou en invitant les élèves à faire part de leur expérience, peut-être lors d’une journée pédagogique.
- Faire part de notre propre apprentissage : Lorsque nous élaborons un projet, un plan de leçon ou une unité dans lesquels nous avons donné aux élèves le choix de leur apprentissage, nous pouvons en faire part à nos collègues afin d’illustrer le pouvoir et les avantages de l’engagement des élèves dans leur apprentissage en partageant ces exemples.
- Inviter les autres : Nous pouvons inviter nos collègues à se joindre à nos efforts pour renforcer la capacité des élèves et pour favoriser leur autonomisation.
Croire au potentiel de nos élèves et en leur capacité réelle de partager le pouvoir avec les adultes est la pierre angulaire de l’autonomisation des jeunes. Lorsque la culture scolaire reflète et renforce cette croyance, nous avons fait un pas géant vers la réalisation de cette vision.