En tant que professionnel.le.s, les membres du personnel enseignant subissent des pressions de nombreuses sources pour faire preuve de compétence, d’efficacité et de connaissances de façon infaillible. On s’attend à ce que nous ayons les réponses à toutes les questions. Il peut être difficile d’admettre que nous avons des limites.
En reconnaissant que nous ne savons pas tout du contexte et de la vie personnelle de nos élèves, nous nous donnons la permission d’apprendre. Plutôt que de réagir en fonction de notre propre vision du monde, de nos expériences et de connaissances de base, nous pouvons faire un effort pour essayer de comprendre toute situation nouvelle ou difficile concernant un.e de nos élèves.
Par exemple, lorsqu’un.e élève semble exhiber de la colère, de l’indifférence ou un désintéressement, nous pouvons réagir d’abord avec compassion et sollicitude, et ensuite tenter d’obtenir de l’information. De cette façon, nous reconnaissons que nous ne savons pas tout sur l’élève et exprimons notre intérêt et notre empathie. En cherchant à comprendre la source du problème, nous pouvons susciter la collaboration de nos élèves en trouvant des moyens de canaliser les sentiments de toutes les personnes concernées vers des résultats positifs.
La colère est particulièrement difficile à gérer. Elle peut inspirer de la peur et une attitude défensive. Nous pouvons aider à désamorcer la situation et à éviter une lutte de pouvoir en acceptant le fait que nous ne savons pas tout et que nous pouvons faire des erreurs. Lorsque nous nous adressons à nos élèves comme si elles et ils étaient les véritables experts de leur propre vie et de leurs expériences, nous partageons notre pouvoir.
- Écoute, je me sens mal à l’aise dans cette situation, mais je vais écouter et faire tout ce que je peux pour t’aider.
- S’il te plaît, aide-moi si je ne suis pas capable d’écouter de la façon dont tu voudrais.
- Il se pourrait que nous soyons obligés de discuter de cette situation avec quelqu’un d’autre pour que je puisse bien la comprendre.
- Qui d’autre pourrions-nous inviter pour nous aider à explorer cette situation?